La Bergerie Céramiques

Vallauris en faillite? 1-10-11. Rapport de la Chambre régionale des comptes

 

 

 

 

 

Vallauris, ville en faillite ?

 

A la faveur de plusieurs des articles publiés par nous, nous avons eu l'occasion d'insister sur la gabegie et le mauvais emploi de l'argent public à Vallauris. On sent qu'il n'existe dans cette ville aucune autorité réellement responsable, ou capable d'apprécier la valeur des choses.

 

La Chambre régionale des comptes, en publiant son rapport de 19 pages que vient de nous communiquer aimablement M. Michel Viano, élu d'opposition, est autrement alarmiste.

 

Nous apprenons ainsi que Vallauris est lourdement endettée pour une période de 29 ans (la limite d'alerte est de…15 ans). Comme si cela ne suffisait pas, une partie notable de cet endettement est constituée d'emprunts toxiques.

 

La Chambre relève qu'en l'état, la ville est incapable de faire face à ses engagements.

 

Mais ce n'est pas tout ; le personnel municipal, pléthorique, est mal employé, certes, mais est également frappé d'un absentéisme affolant : 28 jours en moyenne par agent et par an. Ce n'est pas une mairie, c'est un hôpital. Les contrôles effectués sur ces arrêts sont rarissimes.

 

En outre, de graves irrégularités entachent les bilans : des immobilisations cédées continuent de figurer parmi les actifs…

 

Pour finir, la Chambre dresse un tableau inquiétant de la manière dont les fonds sont répartis et utilisés, soulignant la complexité des financements et le manque de lisibilité de leur emploi.

 

Ceci confirme ce que nous dénonçons de longue date ; le premier adjoint, adjoint aux finances, M. Guy Giraud, qui passe pour un parangon de bonne gestion, est en réalité en pleine brasse coulée dans les comptes municipaux ; au cours de la dernière réunion du conseil municipal, il a affirmé que la situation était sous contrôle…Un peu comme sur le Titanic, cinq minutes avant l'iceberg.

 

L'opacité de l'emploi des fonds publics, notamment à travers des associations désignées selon des critères obscurs, ainsi que les mauvais choix, tels que la création d'un parking souterrain où personne ne va, des aides, d'une légalité douteuse, pour l'installation d'un restaurant aujourd'hui en pleine débâcle, des expositions à répétition où personne ne vient, des équipements urbains coûteux et inutiles (les fameux horribles réverbères !), tout cela était évident depuis fort longtemps, à telle enseigne que nous avons saisi à trois reprises la Commission d'Accès aux Documents Administratifs sur des questions de financement, la Commission nous ayant donné raison à chaque fois, et sans que le maire obtempère à ses avis, ce qui constitue un abus de pouvoir.

 

Un des mauvais emplois les plus évidents de l'argent public, ce sont les subventions obtenues grâce au plan FISAC. Ce dispositif, supposé aider le commerce, l'artisanat et les services, a été entièrement et de longue date détourné de ses objectifs ; pour cela, la mairie n'a pas hésité à créer de toutes pièces une succession d'associations de commerçants bidons mais à sa botte, indispensables pour obtenir les financements. A chaque fois, des individus naïfs ou complices se sont prêtés à la manœuvre. Ainsi, des sommes importantes ont disparu dans le magma des aides à la rénovation urbaine, où l'on a vu un organisme officiel, la Maison du Patrimoine, imposer systématiquement aux bénéficiaires des aides et parfois à leur grande réticence, les entreprises « bien en cour » à la mairie, dont certaines ont réalisé des prestations déplorables.

 

La Chambre régionale des comptes n'entre pas dans le détail de l'utilisation des fonds : c'est dommage. Elle y découvrirait que, pour certains, l'argent public, considéré comme leur propriété, peut être dilapidé sans aucun souci d'efficacité et sans qu'il soit nécessaire d'en rendre des comptes. Peut-être viendra ce jour, que nous appelons de nos vœux, où un audit complet de la ville depuis 2002 sera effectué, entraînant les mises en cause devenues alors nécessaires. C'est peut-être bien au tribunal correctionnel de Grasse que se jouera alors cette nouvelle partition...

 

 

Voir article de "Nice-Matin", 28 Septembre 2011, "La ville malade de son endettement?", par Sophie Rambure.

 

Le rapport "confidentiel"  complet de la Chambre régionale des comptes sera envoyé par courriel sur simple demande à labergerieste@wanadoo.fr

 

Une lettre écrite le 25 Septembre par Europe-Ecologie Les Verts au maire de Vallauris à propos des emprunts toxiques : http://vcasa.o2switch.net/www/spip.php?article81 ; un article très didactique sur la situation financière de Vallauris : "Vallauris ruinée?" : http://vcasa.o2switch.net/www/spip.php?article92, paru le 8 Octobre 2011, à lire absolument!

 

 

 
> C�te d'Azur



30/09/2011
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